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Place d'une prise en charge psychologique en douleur chronique:

noriaamireche

« Sur une échelle de 1 à 10, je suis sur l’échafaudage ». Ces propos sont tenus dans la consultation psychologique d’un centre anti-douleur hospitalier d’Ile de France par une patiente adulte qui souffre d’un rhumatisme psoriasique. Au-delà de l’humour comme mécanisme de défense, la répartie, destinée initialement à son médecin généraliste lors de leur précédente rencontre pour faire un point, montre deux éléments fondamentaux dans l’appréhension de la douleur : son approche médicale (évaluation sur une échelle) et son

vécu subjectif.



DOuleur et souffrance. La consultation d'un psychologue est parfois nécessaire afin de mettre les mots juste pour exprimer un ressentit, une sensation.
Douleur, dépression, souffrance: des mots souvent associés


C’est en cela que la prise en charge psychologique de la douleur chronique nous semble indispensable en complément d’une prise en charge médicale. Cette prise en charge est bénéfique à la fois pour les enfants, les adolescents et les adultes, et pour toutes les pathologies rencontrées dans la clinique de la douleur chronique : migraines, fibromyalgie, endométriose, maux de ventre, algies fonctionnelles, drépanocytose, douleurs périnéales, etc. L’accompagnement ou la prise en charge psychologique aide à comprendre la complexité de la douleur, sa singularité, sa fluctuation, son intensité, ses ramifications émotionnelles et physiques, le contexte dans lequel elle est survenue, sa résistance au soins médicaux, sa place dans la vie du patient (son environnement familial, professionnel, scolaire, social). En réalité, elle correspond à la singularité de chaque patient, de chaque individu.


C’est dans l’accueil de la plainte somatique que la psychologue inaugure bien souvent son suivi. Les patients sont là avec une demande spécifique, celle de ne plus avoir mal. Le corps du patient est donc le premier observable pour ouvrir dans un second temps la voix/voie aux mots, « qui viendront s’accrocher puis s’associer de façon de plus en plus libre aux éprouvés du et dans le corps. » Avec la douleur chronique, du fait de sa permanence, la valence émotionnelle, psychique, est souvent plus importante que la valence sensorielle. « La douleur échappe sans cesse au classement parce que finalement, lorsque j’éprouve de la douleur ou de la souffrance, quelle que soit son origine, ce qui souffre ce n’est pas mon corps, ni mon esprit, ni mon cœur, ni mon psychisme…ce qui souffre c’est moi. »


Ainsi, lors des consultations avec une psychologue, la douleur ne sera peut-être systématiquement pas au centre des échanges. En revanche, l’histoire singulière du patient sera au cœur de la prise en charge psychologique, au rythme qui lui convient le mieux, afin d’essayer de donner du sens à cette douleur et, puisque le soulagement physique n’est pas systématique ou pérenne, de pouvoir sereinement vivre avec.



Institut de lutte contre la douleur

3 place du Puits de l'Ermite 75005 Paris

Tel 01 57 40 70 62

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