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Docteur: J'ai mal au dos

noriaamireche

La lombalgie est une douleur ressentie au niveau du bas du dos. Elle est une des principales causes d’arrêt d’activité professionnelle et de dépense de santé. Elle est à l’origine d’un handicap social et de nombreux arrêts de travail. Une lombalgie peut être d’origine multifactorielle. Quand la douleur lombaire apparait brutalement, lombalgie aiguë, on parle de lumbago (blocage lombaire ou « tour de rein »). La plupart du temps, elle évolue de manière spontanée vers la guérison sans séquelle. Dans certains cas, cette douleur devient chronique (plus de 3 mois). Les lombalgies chroniques résistantes aux thérapeutiques médicales entrainent une dégradation de la qualité de vie et un risque de désinsertion socio-professionnelle.





Lombalgie chronique : que faire pour la soulager ?


Traitement et prise en charge

Le traitement dépend de la nature de la douleur et du caractère commun ou spécifique de la lombalgie.

En cas de lombalgie spécifique, il s’agit de traiter l’affection sous-jacente à l’origine de la douleur.


Les traitements de la lombalgie commune sont les suivants :

  • physiothérapie pour améliorer la force musculaire et la mobilité et reprendre l’activité physique et l’exercice ;

  • soutien psychologique et social pour faciliter la gestion de la douleur et la reprise d’activités agréables ;

  • réduction du stress pendant le travail physique ;

  • changements de mode de vie, y compris une augmentation de l’activité physique, une alimentation saine et de bonnes habitudes de sommeil.


On peut avoir recours à des médicaments pour atténuer les symptômes de lombalgie, idéalement en association avec d’autres traitements. Les antalgiques ne doivent pas être utilisés en première intention pour traiter la lombalgie. Les personnes âgées et celles qui ont d’autres affections doivent consulter un soignant avant de prendre ces médicaments.


En cas de survenue d’une lombalgie, il est essentiel de faire un examen clinique complet, y compris un examen somatique minutieux, et d’évaluer la situation psychosociale pour adapter les soins tout en tenant compte des valeurs, des préférences et des priorités du patient.


La probabilité d’apparition de limitations fonctionnelles augmente avec la durée de la lombalgie. Dans ces situations, l’adoption d’une approche biopsychosociale de l’évaluation et de la planification des soins devient de plus en plus importante. La réadaptation comprend des interventions qui visent à obtenir et à maintenir l’indépendance au quotidien et la participation optimale à des activités importantes, telles que le travail et la vie communautaire, et à ressentir du bien-être. La réadaptation dans les cas de lombalgie comprend des interventions pharmacologiques et non pharmacologiques, ces dernières étant prioritaires dans la plupart des cas.



Lombalgie et activité physique

Comme modalité de traitement, l’exercice diminue l’incapacité, la douleur et améliore la condition physique. Bien qu’il apparaisse maintenant évident que l’exercice a des vertus dans la prise en charge de la lombalgie chronique, les mécanismes d’action sont encore mal connus.

L’American college of sports medicine (ACSM) recommande pour les patients lombalgiques une prescription de l’exercice similaire à la population générale, avec une réduction de l’exercice en phase aiguë et quelques ajustements appropriés.


Renforcement musculaire

Le renforcement de la musculature abdominale et lombaire doit se faire au minimum deux fois par semaine, à raison d’une série de huit à douze répétitions maximales (âge < 50 ans) ou de dix à quinze répétitions maximales (âge > 50 ans). L’accent est mis sur l’endurance musculaire plutôt que la force maximale pour les sujets plus âgés.


Endurance cardiovasculaire

Les ajustements préconisés dans l’entraînement de l’endurance cardiovasculaire visent à augmenter ou maintenir les activités de la vie quotidienne, à travers des tâches fonctionnelles comme une marche rapide durant cinq minutes, trois à cinq fois par semaine et assis-debout devant une chaise durant une minute, deux à trois fois par semaine, sans spécification plus précise quant à l’intensité.


Mobilité

Tous les exercices de mobilité qui n’augmentent pas la douleur, et particulièrement ceux qui concernent les muscles fléchisseurs et extenseurs du tronc et des hanches sont recommandé. La mobilité doit être entraînée deux à trois fois par semaine, à raison de trois répétitions par groupe musculaire à chaque session.


Activités sportives

Les activités sportives ont cet avantage sur les programmes d’exercice qu’elles sont généralement plus motivantes et favorisent l’adhésion à long terme. Bon nombre de patients s’interrogent à juste titre sur d’éventuelles activités à privilégier ou à déconseiller. Il faut insister sur le fait que toute activité physique pratiquée à dose modérée n’augmente pas le risque d’aggravation ou de récidive de la lombalgie. Il semble raisonnable de déconseiller les sports impliquant des charges excessives à soulever, comme l’haltérophilie, le judo ou la musculation lourde. Les blocages brusques en rotation du tronc entraînent des forces de cisaillement sur le disque intervertébral potentiellement nocives. A ce titre, on déconseillera le squash ou le tennis, bien que la terre battue semble plus favorable que les surfaces dures grâce à la possibilité de glisser lors des changements de direction.

Il est très répandu de conseiller aux patients lombalgiques le vélo ou la natation. Ces activités sont sans doute bénéfiques aux patients, notamment parce qu’elles occasionnent une participation conséquente du système cardiorespiratoire, mais présentent le désavantage de peu solliciter la musculature stabilisatrice du rachis en position debout. Une autre recommandation très fréquente est de déconseiller les sports asymétriques comme le golf. Il n’a cependant jamais été prouvé que ce type d’activités pouvait engendrer des déséquilibres musculaires à l’origine de maux de dos.


Lombalgie et TENS

L’efficacité de l’électrostimulation (TENS) pour le traitement du lumbago a été démontrée.

L’électrostimulation envoie de petites impulsions électriques qui empêchent le système nerveux de délivrer les signaux de douleur. La stimulation des fibres nerveuses aident à libérer de l’endorphine et de l’enképhaline, deux antalgiques naturels générés par l’organisme. Le mal de dos est ainsi soulagé de manière progressive. L'electrostimulation peut être réalisé durant l'activité physique facilitant ainsi cette derniere.



Lombalgie et hypnose

Le recours à l'hypnose pour traiter la douleur est validé par de nombreuses études 2. On estime cette approche particulièrement intéressante lorsqu'elle est utilisée avant que la douleur ne devienne chronique.


Trois étapes sont proposées par le thérapeute :

  • La première est l'induction. Elle consiste à hypnotiser le patient en lui proposant de fixer son attention sur un objet ;

  • La deuxième est ce que l'on appelle la dissociation-confusion : le patient se trouve coupé de ses perceptions auditives, visuelles et tactiles. Son corps est engourdi et immobile ;

  • Vient alors la troisième étape, qui correspond à l'ouverture, celle qui va permettre d'entrer en relation avec son corps, condition nécessaire pour guérir. Quitter son corps pour mieux le retrouver…

Face à un patient douloureux, le thérapeute va utiliser différentes métaphores de la douleur, comme un étau qui serre ou des aiguilles, pour les modifier et en proposer d'autres, liées cette fois au soulagement.


Si l'efficacité de l'hypnose sur la douleur est reconnue cliniquement, il restait à le prouver sur le plan scientifique. C'est ce qu'a fait Fanny Nusbaum. À l'aide d'un IRM, elle a mesuré l'activité cérébrale chez 14 patients lombalgiques chroniques, au repos, en état d'éveil avec une suggestion d'analgésie, et en état d'hypnose avec la même suggestion d'analgésie. Résultat : les patients en éveil ont décrit une baisse de leur douleur de 28 %, contre 64 % pour ceux sous hypnose, qui ont montré une activation d'un réseau cérébral cognitivo-émotionnel. Pour les chercheurs, la plus grande efficacité de l'hypnose par rapport à l'éveil réside dans le fait qu'elle agit sur la dimension émotionnelle et non sur la seule dimension sensorielle.


Lombalgie et alimentation

La nutrition et la micronutrition jouent un rôle important dans les douleurs du dos. Une alimentation déséquilibrée est très souvent à l’origine d’une inflammation de bas grade (chronique), d’une acidose métabolique, de perturbations du microbiote intestinal et d’un déficit en micronutriments. Ces quatre facteurs créent un climat favorable à l’apparition de lombalgie.

Certains micronutriments peuvent vous aider à soulager les problèmes de lombalgie chronique. Le magnésium et la vitamine D permettent ainsi de décontracter les muscles profonds. Ces ingrédients réduisent également la perception douloureuse par leur action anti-inflammatoire.

Certains apports en micronutriments vous permettront ainsi de soulager les lombalgies : fibres prébiotiques, souches microbiotiques, micronutriments actifs sur le microbiote ‘ActiBiotiques), polyphénols antioxydants et anti-inflammatoire (comme le curcuma) et les oméga 3.

Enfin, une alimentation de type méditerranéen peut également vous aider à soulager le mal de dos. Elle se compose de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales, d’herbes aromatiques et d’huile d’olive en majorité.




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