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La stimulation médullaire

noriaamireche

La neurostimulation est une thérapie non médicamenteuse aujourd’hui utilisée dans la prise en charge de la douleur neuropathique chronique. Elle a pour but d’agir directement sur les structures impliquées dans la transmission du message douloureux. La neurostimulation médullaire est une technique qui présente un recul de plus de 50 ans.



MÉCHANISME D'ACTION

L’organisme comporte des mécanismes de régulation de la douleur. Un de ces mécanismes est situé au niveau de la moelle épinière et est communément appelé «Gate Control». Certaines lésions nerveuses, en perturbant ce système de régulation, peuvent être responsables de la sensation douloureuse.

La neurostimulation médullaire vise à rétablir ce mécanisme. Elle se traduit par une sensation de fourmillements au niveau du territoire habituellement douloureux, appelées paresthésies.

Les impulsions électriques empêchent le signal de la douleur d'atteindre le cerveau, soulageant ainsi la douleur. C'est comme frotter votre genou après vous l'être cogné – le frottement masque la sensation de douleur. De même, les fourmillements produits par le système de neurostimulation masquent la sensation de douleur.


MATÉRIEL IMPLANTÉ

Le dispositif de neurostimulation implantable est composé de plusieurs éléments :

  • Une électrode de stimulation

  • Un neurostimulateur

L’électrode de stimulation est constituée d’un fil métallique très fin recouvert d’un revêtement protecteur isolant. Elle comporte des petits plots métalliques à son extrémité qui transmettent un courant électrique faible. Cette électrode est positionnée en regard de la moelle épinière au niveau des structures impliquées dans le contrôle de votre douleur. Elle est connectée à un générateur d’énergie électrique (pile) appelé neurostimulateur qui va délivrer un courant de faible intensité.



LE PARCOURS

Un encadrement nécessaire avant et après l’implantation


■ Bilan préopératoire

► La réalisation d’un bilan de préimplantation est obligatoire. Ce bilan inclut une évaluation de la douleur, une évaluation psychosociale et une évaluation de la qualité de vie. Il doit être réalisé dans une structure spécialisée. Il demande la participation d’une équipe multidisciplinaire (au moins un algologue et un psychologue ou un psychiatre) et doit déboucher sur la rédaction d’un compte rendu annexé au dossier médical du patient. Une IRM médullaire doit être disponible.

► Le bilan de préimplantation peut être complété d’un bilan neurologique.


■ Test de stimulation épidurale

► La réalisation d’un test de stimulation épidurale préalable à l’implantation définitive est obligatoire. Sa durée devrait être d’au moins 7 jours au domicile du patient.

► L’implantation définitive doit être conditionnée à une réduction de la douleur d’au moins 50 %, objectivée par des échelles de mesure validées.


■ Information des patients

► Les patients doivent être informés avant la pose du dispositif d’une probabilité importante de réintervention, compte tenu du risque de complications : déplacement d’électrode, fracture d’électrode ou infection notamment.

► Une carte d’identification, un carnet de suivi et un carnet de recommandations doivent être remis aux patients suite à l’implantation définitive. Sur la carte d’identification doit figurer la mention du caractère IRM compatible ou non de l’ensemble du système implanté (boîtier, électrodes et, le cas échéant, extension), selon l’examen demandé (corps entier, tête seulement…).


■ Suivi des patients

Le suivi des patients doit être réalisé 3 mois et 1 an après l’implantation puis annuellement. Il permet de réaliser une visite de contrôle et, le cas échéant, de procéder à des ajustements des paramètres de stimulation


Merci à Chloé Raymond pour son illustration

Douleur chronique: la stimulation médullaire une alternative thérapeutique non médicamenteuse efficace, reversible qui fait partie de l'arsenal thérapeutique comme la Rtms, la psychothérapie, l'hypnose.




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